Quand la force de vivre remplace le fardeau de la vie

Je suis né dans une famille athée où la notion de "Dieu" n’existe pas. Mais mes parents ne m’ont jamais forcé à Le rejeter ou à L’accepter. Orgueilleux, l’idée que Dieu n’existe pas s’est installée en moi. J’étais convaincu que l’Homme était son propre dieu. J’en suis arrivé à haïr tout ce qui touchait de près ou de loin à une religion, et même les croyants. Pour quelle raison ? Je ne sais pas. Vers l’âge de 13 ans, j’ai découvert la cigarette et l’alcool qui sont rapidement devenus des habitudes. Les soirées se sont enchaînées, assis dans des parcs, à boire et à fumer. Naturellement, d’autres substances succédèrent à la cigarette.

J’ai pris du poids très rapidement, et je suis devenu obèse aux alentours de 14-15 ans. Je ne m’acceptais pas, victime de moqueries, et mes jours passés à pleurer ne m’aidaient pas à croire en un Dieu qui avait l’air d’abandonner ainsi un soi-disant fils. Je suis devenu mélancolique, dépressif, et j’ai fait quelques tentatives de suicide qui se sont toujours soldées par des interventions miraculeuses à la dernière minute. 

A l’Université, les études étaient un fardeau de plus. J’avais l’impression d’être prisonnier ! Je n’arrivais plus à me concentrer, je n’arrivais pas à concilier problèmes personnels et Université, et j’attendais impatiemment le week-end pour pouvoir me saouler, oublier l’espace d’une soirée tout ce que je devais porter. J’ai décidé de mettre un terme à mes études peu avant les examens de fin d’année, et je me suis concentré sur le travail que j’avais trouvé en parallèle. Malheureusement, le poids que je portais sur mon coeur était trop lourd, et rien ne m’empêchait de pleurer sur ma solitude ou sur mon surpoids. 

J’ai décidé, un soir d’avril, âgé de 20 ans, que je ne pouvais plus le supporter, et le suicide m’est apparu comme la seule solution. J’étais résolu, du fond du coeur, à passer à l’acte une bonne fois pour toute. 

J’ai soudainement eu l’inexplicable envie de saisir la Bible que l’on m’avait offerte quelques années auparavant, recouverte de poussière. Pourtant, je savais que je devais lire, alors que je n’avais jamais lu ni examiné une Bible, l’Evangile de Matthieu. Mon regard s’est posé sur Matthieu 11:28-30 "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur et vous trouverez le repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger." 

Je me suis couché sur ces versets, dans des larmes que je n’arrivais pas à expliquer, puis je me suis accordé une dernière nuit. Le lendemain matin, je me suis réveillé le coeur léger. Aucun problème ne m’atteignait. C’est comme si l’on m’en avait libéré. L’idée du suicide s’était envolée, je me suis dirigé vers ma fenêtre : j’aimais ce que je voyais. J’aimais ce que je respirais. Pour la première fois, je me suis senti réellement libre et heureux. Je pensais deviner ce qui m’arrivait, mais je n’osais pas l’accepter. J’ai finalement pris rendez-vous avec le pasteur et c’est ainsi que le 29 avril 2010, dans la prière, j’ai pu me donner à Dieu, et ouvrir la porte à Jésus. Depuis ce jour-là, toute ma vie a changé! 

J’ai arrêté de fumer du jour au lendemain, je bois avec modération, j’ai décidé récemment de vraiment prendre soin de mon corps, et Dieu me libère de mon addiction à Internet et aux jeux, qui a duré une dizaine d’années. Je suis devenu heureux, j’aime ma vie, et surtout, je m’aime comme je suis. Ma façon de parler et d’être a changé. Je suis beaucoup plus lent à la colère. Je suis devenu une nouvelle personne. Je ne savais pas quelles études reprendre, et Dieu m’a ouvert les portes de l’architecture alors que je ne trouvais rien par moi-même. 

Récemment, il m’a également guéri des douleurs dorsales qui m’empêchaient de dormir paisiblement presque toutes les nuits. 

Je voudrais aussi, et surtout, remercier Jésus, mon Dieu, de m’avoir tendu Sa main durant toute ma vie, bien que j’aie longtemps été trop orgueilleux pour La saisir, et de m’avoir sauvé. 

Ekin