Apprendre à aimer ses collègues

"""Agissez en tout avec amour." (1 Corinthiens 16.14)

Cette exhortation de Paul est claire et sans restrictions : agissez en tout, c’est-à-dire, quoi que vous fassiez et où que vous soyez, avec amour. Il est plus naturel d’aimer sa propre famille, plus facile de manifester de l’amitié à des personnes de l’église. Mais nous sommes moins motivés d’aimer ceux qui nous ignorent, nous ridiculisent, ou encore nous insultent. Notre réaction peut même être tout autre…

Les relations professionnelles sont notamment l’enjeu d’une certaine affirmation personnelle, d’une démonstration du potentiel individuel. Il y a une pression, il faut performer, faire mieux que l’autre. De ce fait, une forme de concurrence s’installe entre collaborateurs. Il y a donc des collègues qui sont moins sympathiques que d’autres, ce qui nous invite à faire pareille.

Dans sa première lettre aux Corinthiens, Paul a constaté que ces derniers étaient en compétition les uns avec les autres et des divisions commençaient à se faire sentir parmi eux. C’est dans ce contexte que Paul révèle les caractères du véritable amour (1 Corinthiens 13) et leur demande d’agir en tout avec cet amour : un amour patient, serviable, qui n’est pas orgueilleux, ni malhonnête… mais aussi un amour qui pardonne et supporte tout. Peut-être diriez-vous que votre relation au travail est complétement incomparable à ce que vous vivez à l’église, que cette règle ne doit pas s’appliquer hors du cadre chrétien ? Pourtant, si ! En tant que disciples, Jésus nous demande même d’aimer nos ennemis et faire du bien à ceux qui nous font du mal (Matthieu 5.43-48).

Pour terminer, ne sous-estimons pas l’influence positive que produit un mot gentil, un sourire amical, un compliment sincère ou un encouragement. Même si cela semble difficile à accomplir, si nous désirons vraiment faire la différence dans nos lieux de travail, demandons l’aide du Saint-Esprit en faisant fructifier dans nos cœurs l’humilité, la bonté, la douceur et l’amour pour les autres. Et, soyons assurés de la puissance de nos prières pour nos collègues, même pour les plus difficiles à aimer !