Au secours, la tiédeur me gagne !

Je me souviens avec émotion de ce jour de juin 1977, jour de mon baptême d’eau par immersion, c’était un dimanche après-midi. Le thème de la prédication de ce jour était : "ne sois pas tiède, mais garde ton cœur brûlant pour ton Sauveur", une prédication apportée par un mineur ukrainien, ancien dans l’église.

C’est exactement ce que Jésus dit dans une lettre personnelle à l’église de Laodicée (Ap 3.14-22). Sans long préambule, le Seigneur s’adresse à cette communauté et par là-même à toute église et à tout chrétien de tout temps, que l’état du cœur et de la vie spirituelle compte plus que tout le reste. La qualité de communion avec Dieu est LA priorité. Laodicée est en mauvaise posture, puisqu’elle n’est pas consciente de sa condition véritable. Elle se croit en bonne forme alors qu’aux yeux de Dieu elle est misérable, pauvre, aveugle et nue.

La tiédeur la caractérise et peut se définir par 4 pertes qui ressortent du texte biblique :

  • La perte de contact avec la source. Par son éloignement de Dieu, au lieu d’être thermostat, l’église est devenue thermomètre. Le thermostat impose sa température à l’environnement alors que le thermomètre ne fait que l’indiquer. Le tiède a perdu son influence au point qu’il a pris la température du monde, adoptant ses principes (lire Jac 4.4).
  • La perte de la force. L’eau tiède n’a que peu de calories et peu d’énergie à transmettre. L’église s’est affaiblie et  l’apathie est arrivée à grands pas. Le tiède préférera les vastes plaines spirituelles où le minimum d’effort est demandé plutôt que gravir des montagnes de défis. Il n’est pas intéressé à prendre du terrain nouveau qui demande un engagement sérieux.
  • La perte des limites. Tiède veut dire : ni chaud, ni froid mais le mot grec indique également la condition de la personne qui fluctue entre torpeur et ferveur : tantôt il est motivé, tantôt il laisse tomber ! De plus, le tiède ne se remet pas facilement en question, au contraire, il pense que tout va bien. Ayant dépassé souvent les limites données par la Parole de Dieu, il ne sait plus très bien où elles se trouvent, perdant ainsi son autorité et son témoignage.
  • La perte de l’onction. Dieu lui conseille un collyre afin que les yeux de son cœur retrouvent la santé, qu’il discerne à nouveau, qu’il ne tombe plus dans la séduction. Il est grand temps pour le tiède de retrouver l’onction perdue.

Le Seigneur frappe à la porte de l’église de Laodicée. Lui ouvrir et le laisser entrer, c’est retrouver la communion perdue.


Ces notes sont le résumé du message du culte du 22 avril

Walter Zanzen