L’amour couvre une multitude de péchés

Cet été, lors de notre étude de la première épître de Pierre, nous avons considéré ce texte (1 Pierre 4.8), repris par ailleurs dans l’Ancien Testament. Voici quelques pistes de réflexion.

Vous me direz peut-être : Il faut mettre en lumière le péché et le confesser, plutôt que de fermer les yeux et le couvrir. Certainement, mais il y a des règles à observer. En effet, s’il faut reprendre le péché, ce sera dans une démarche individuelle, en tête à tête (voir aussi 1 Timothée 5.20). Couvrir signifie ne pas exposer l’autre, ni diffuser ses fautes à tout vent. Notre tendance naturelle serait d’en faire un sujet de conversation, dans l’intention de vouloir simplement "expliquer", ou "analyser" les faits. Souvent les rumeurs sont répandues sans que personne n’en ait vérifié le bien-fondé ! C’est une grave erreur. Mais, qui sommes-nous pour juger en définitive ?

Ne faisons pas le jeu de la presse à scandale ! Au contraire, soyons généreux comme Dieu l’est envers nous : couvrons, dans la prière, en évitant de propager ce qu’il n’est pas nécessaire d’ébruiter. Couvrir ne signifie pas tout excuser ou fermer les yeux sur tout. Couvrir signifie protéger le faible afin qu’il ne s’effondre pas sous les critiques car il a besoin de prière pour revenir à Dieu et se repentir. Le péché commis par un frère est certes une affliction pour tout le Corps de Christ. Mais lorsque des messages de critique, de jugement ou de médisance circulent, alors le Saint Esprit est attristé, l’amour se brise et l’onction de l’Esprit disparaît.

Fréquemment, une personne blessée souhaite que tous sachent ce qui s’est passé et, si possible, la justifient ! En réalité, elle cherche un allié, quelqu’un qui la comprenne et qui approuve son opinion, disant : tu as bien raison de réagir de cette manière ! Par contre, la juste ligne biblique est d’aller trouver l’auteur pour en parler seul à seul (Matthieu 18.15).

Imaginons qu’un membre de notre famille commette une erreur grave, quelle serait alors notre réaction ? Exposer la personne ou la protéger ? La souffrance d’un membre de votre famille devient VOTRE souffrance, et vous chercherez à mettre à l’abri le fautif, à sauver sa réputation, dans le but qu’il puisse ensuite prendre les bonnes décisions.

L’amour doit venir AVANT le jugement et la justice, car c’est exactement de cette manière que Dieu nous traite !

Que se passe-t-il alors ? Dans l’amour et la prière, le travail surnaturel et divin s’opère par le Saint-Esprit. Lorsque nous obéissons à la Parole de Dieu, au lieu de commencer par prendre le dossier en main, en jugeant avant l’heure, Dieu lui-même y travaille et les miracles prendront place. Tout jugement final revient à Dieu. Demandons ensemble l’aide du Seigneur afin de pratiquer ce message.

Pasteur Walter Zanzen