Une vie comblée

Je m’appelle Victor Ngolla, je suis suisse, d’origine camerounaise. Je vis à Genève, je suis horloger et travaille dans une manufacture de haute horlogerie.

L’un des points centraux déterminant ma conversion est la joie. Depuis que Jésus-Christ gère ma vie, je suis rempli d’une joie profonde et permanente qui est une force inouïe et agissante dans les bons moments, comme dans les difficultés et les épreuves de ma vie. Cette joie-là, n’est pas qu’une simple émotion à durée limitée dans le temps, qui se manifeste uniquement lorsque les choses vont comme on le veut et qui disparaît dans l’adversité, quand les choses ne vont plus comme on le veut.

Je suis né au Cameroun dans une région animiste baignant dans l’idolâtrie, dans la sorcellerie et les pratiques occultes. Ma mère, qui est convertie, m’a raconté que mon arrière-grand-père après son décès a été enseveli avec ses esclaves vivants, pour honorer son statut de roi de la communauté. C’est dans cette atmosphère que j’ai été poussé par moi-même à vivre éloigné de la foi. Je croyais, comme beaucoup de personnes, que la vie dépend de la volonté de l’homme uniquement. Je vivais à 100 à l’heure. Tout nous est permis, vaut mieux mourir jeune et riche que vieux et pauvre, se disait-on.

Vers 25 ans, à la place de la joie dans mon cœur, s’était installée de l’amertume. Ma vie avait un goût amer. Elle se trouvait dans un désordre total, je ne parvenais pas à garder un emploi stable, encore moins une relation amoureuse et mes finances, n’en parlons même pas. J’étais abattu. La chose la plus terrible dans toute cette histoire était que j’étais incapable d’expliquer comment j’en étais arrivé là, comme beaucoup de gens! C’était comme si une force invisible me conduisait par moi-même dans cette situation malheureuse.

J’étais blasé des plaisirs de la vie et rendu dépendant aux vices tels que : drogues douces, alcool et sexe. J’étais dans un état dépressif et suivi par un psychologue. J’étais renfermé sur moi-même, mon cœur était devenu une forteresse, car je ne voulais plus souffrir. Je me retrouvais déçu de la vie. Pour moi, je ne me sentais pas responsable de ce qui m’arrivait, je pensais que c’était de la faute des autres, je me sentais offensé par la terre entière.

Comme si cela ne suffisait pas, ma vie allait être marquée et changée par deux événements dramatiques. En 2007 et 2008, mes deux grands frères ont rendu leur souffle. Épreuve que je ne souhaite à personne d’affronter et de traverser. J’étais brisé émotionnellement, psychiquement et physiquement. Détruit intérieurement, les fondements sur lesquels je m’appuyais ont volé en éclat, ma vie n’avait plus de sens. Mon avenir m’inquiétait et me faisait peur. Mon existence était devenu un enfer.

Étonnamment, c’est dans cette détresse, que je suis retourné dans une église catholique, à Yverdon. Dans mon enfance, j’avais bien suivi le catéchisme, mais je voyais la religion comme une leçon de plus, à l’exemple des mathématiques. Cependant, les choses paraissaient différentes à ce moment-là. Peu de temps après, je suis allé m’acheter une Bible de poche à la FNAC de Lausanne, que j’ai commencé à méditer. Voyant mon intérêt soudain que j’avais des Saintes Écritures, ma tante m’a proposé d’aller à un culte évangélique un dimanche. C’était dans cette église. La manière de présenter l’évangile m’a touché. Je me suis senti comme porté et soutenu par les membres de la communauté, qui sont devenus mes frères et sœurs aujourd’hui. "Que Dieu les bénisse". Les discussions et les conseils remplis de sagesse du pasteur m’ont également aidés à me reconstruire.

Lors d’une prière adressée à Jésus-Christ le 1er janvier 2009, je lui ai donné les commandes de ma vie. Consécutivement, je suis passé par les eaux du baptême. Et là, tout a changé, ma vie a fait un volte-face, tournant le dos à une vision cauchemardesque pour regarder dans une direction verdoyante. Mes inquiétudes et mes peurs ont cédé la place à l’assurance de l’avenir. Mes deuils ont été changés en joie, mes chagrins en allégresse. Je ne fume plus, je ne bois plus. J’ai reçu le goût de la vie et cela fait 4 ans que je travaille pour la même entreprise dans la paix. Jésus-Christ a remis de l’ordre dans ma vie et m’y maintient en travail dans la patience, jour après jour, step by step, m’apprenant à gérer mes finances. Cela fait plus de deux ans que je suis abstinent total, dix mois que je vis le bonheur au travers d’une femme merveilleuse, belle, intelligente et remplie d’amour. Nous nous sommes fiancés en février de cette année. Je l’aime et je veux consacrer ma vie à la rendre heureuse. Jésus-Christ m’a donné une raison d’être et de tout mon cœur, de tout mon âme, de toute ma pensée et de toute ma force, je L’aime. A Lui seul la gloire.