Dieu ne peut pas vous perdre de vue

A l’écoute d’une histoire de vie, en route en train… (rions un peu). Même pas besoin de tendre l’oreille. C’est l’histoire que conte une dame d’un âge certain à ses amies. L’ambiance est bon enfant, un peu envahissante pour certains passagers : c’est encore tôt, on pourrait repérer la marque de l’oreiller sur des joues. Voilà l’histoire, des plus étonnantes.

L’honorable dame raconte son aventure, celle de leur troisième chérubin naissant. Une apprentie infirmière est en charge de la maternité… la pauvre ! Par mégarde, prise dans un stress avéré, elle dépose le chérubin de notre brave conteuse dans un autre petit berceau. A berceau inversé, bébé aussi. Et c‘est le drame ! Je dois me concentrer davantage, le sommeil me gagnant : histoire de berceau, appel de sommeil ! Bref ! Quelle ne fut pas ma surprise lorsqu’elle narra qu’elle eut de la peine à reconnaître que l’enfant présenté n’était évidemment pas le sien !? Flashback pour moi aussi de près de 25 ans pour nos deux chérubins, chéris dès leur naissance. J’avais beau retourner la situation sens dessus dessous. J’en conclus assez rapidement que jamais, ô grand jamais je n’aurais pendant, ne serait-ce qu’une seule seconde, pu confondre notre cher fils ou notre chère fille… avec un autre chérubin ! Je les avais déjà si tendrement regardés, mes yeux émus aux larmes avec ceux de ma chère et tendre épouse. Fierté paternelle ? Peut-être ! Et sans vouloir la pousser, j’aurais même pu parier que je les aurais reconnus entre mille. La pauvre apprentie est renvoyée, la facture se résumant en analyses de sang pour retrouver le bon chérubin de sa mère ! Il parait que le numéro d’identification "braceleté" était illisible, si petit : à deux tout petits numéros près, la vie reconnue, ou non ! Effrayant, effarant… ouh là, je vous l’avais bien dit !

En réfléchissant à cette histoire invraisemblable, il est facile de savoir où je veux en venir. Ò quelle assurance de savoir que notre Père céleste nous reconnaît parmi les milliards ! Il te rappelle paternellement : "Ainsi parle maintenant l’Eternel, qui t’a créé, ô Jacob ! Celui qui t’a formé, ô Israël ! Ne crains rien, car je te rachète, Je t’appelle par ton nom : tu es à moi !"  (Esaïe 43.1). Ailleurs, en Jérémie 1.5a, comme écho cinglant du bien connu Psaumes 139, le Seigneur te dit : "Avant que je t’eusse formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais". Pour sceller encore le tout, notre élection fait même partie du cœur de Dieu depuis les temps anciens. En Christ, Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui, nous ayant prédestinés dans son amour à être ses enfants d’adoption par Jésus-Christ, selon le bon plaisir de sa volonté (Ephésiens 1.4-5).

Bonnes vacances dans Sa sûre main, rassurés d’être bien (re)connus de Lui !

Jean-Paul Burkhard