Je marche aux côtés d’un Dieu bienveillant

En 1955, dans une salle, des enfants entre 8 et 12 ans attendaient impatiemment, car ils savaient qu’ils allaient participer à une émission de la Télévision Suisse romande, organisée par Pierre Van Woerden : Super ! Or, le pasteur Adolphe Hunziker dut leur expliquer que le nombre d’enfants était limité sur le plateau et que, malheureusement, il y en avait un de trop. Il leur demanda alors avec douceur que l’un d’entre eux renonce volontairement à sa place, car il ne se sentait pas le droit de choisir qui exclure de cette joyeuse manifestation. Le silence se fit subitement.

Aucun enfant ne levait la main, tous étaient inquiets et hésitants. Observant ses camarades, une fillette pensait : ils sont tous beaux et bien habillés, et moi je louche et je ne suis pas jolie, alors c’est moi qui dois partir. Lentement, avec quelques regrets, elle leva sa main. Le pasteur vint à elle, souleva la petite maigrichonne bigleuse dans ses bras et dit devant tous : "je te félicite, c’est bien ce que tu as fait, tu es courageuse".

Je ne me souviens pas de ce qu’il a ajouté, mais j’ai été soudain heureuse comme une reine ! Une opération a rectifié mon strabisme convergent, je suis encore petite et maigre, mais cet instant demeure gravé dans ma mémoire.

Cette même année, j’ai donné mon cœur à Jésus et Il m’a guérie de crises épileptiques dont les médecins, malgré électroencéphalogramme, ponction lombaire et un séjour d’observation d’une semaine à l’hôpital, ne comprenaient pas l’origine. Lors de l’imposition des mains et de la prière de toute l’assemblée de l’EER, j’ai senti une grande chaleur me traverser de la tête aux pieds et je n’ai plus jamais eu de crise épileptique. Gloire à Dieu!

A quinze ans, j’ai été renversée par un taxi alors que je circulais à vélo sur le pont du Mont-Blanc, fait que l’on m’a révélé par la suite. En revanche, je me souviens d’une sorte de tunnel luminescent, dans lequel j’avançais en flottant, et d’une musique inconnue et magnifique lorsque j’arrivai dans ce qui me sembla être une immense salle très lumineuse. Alors j’ai pensé : je suis au Paradis, je ne le mérite pas, mais je suis si bien. Puis il y a eu comme une "voix" qui me disait avec douceur : c’est trop tôt, retourne… A mon réveil, j’étais très déçue de constater que j’étais dans un lit d’hôpital autour duquel infirmières et médecins s’agitaient en s’exclamant: elle revient, elle revient!

J’ai gardé précieusement la présence de mon Père céleste en mon cœur, mais ma vie était loin d’être conforme à ses commandements. Je ne voyais pas la nécessité de me faire baptiser, puis j’ai relu et souligné dans la Bible Actes 2.38 : "Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés; et vous recevrez le don du Saint-Esprit" et Jean 14.21 : "Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui qui m’aime; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père, je l’aimerai, et je me ferai connaître à lui". Une nouvelle révélation de mon état de pécheresse et de l’immense amour de Jésus souffrant et mourant pour moi m’a convaincue d’être baptisée à 33 ans. Ce fut un jour merveilleux, indescriptible de joie et de paix, et je fredonne souvent le chant qui accompagnait ces instants : Car ta bonté vaut mieux que la vie!

A 43 ans, après la naissance du fils que Dieu nous a miraculeusement accordé, Samuel, j’ai été atteinte d’une gangrène de Fournier à la suite de la césarienne. Il s’agissait d’une infection rare dont le précédent cas diagnostiqué à Genève causa la mort de l’accouchée. Cependant, à notre Seigneur rien n’est impossible, et Il exauça la prière de notre assemblée, j’ai été guérie, Il guida les décisions du médecin qui me soignait.

Dans sa grâce, Il a protégé ma vie jusqu’à aujourd’hui, et je suis maintenant à l’âge de la retraite. Chaque jour présent est un présent, c’est un cadeau qu’Il nous accorde pour le partager avec d’autres car tous ont une valeur inestimable aux yeux de Dieu.

Jésus a donné sa vie pour toi, Il t’aime et t’encouragera au travers de sa Parole et de ses témoins fidèles.

Monique B.