Dieu change le deuil en allégresse

J’ai vu le jour en Suisse allemande, il y a un peu plus de cinquante ans, dans la ferme familiale de ma grand-mère maternelle, pendant que les vaches paissaient tranquillement juste devant la fenêtre de la maison. Dès l’âge de 3-4 ans et jusqu’à mon adolescence, ma grand-mère maternelle, très croyante, lisait la bible chaque soir.

Chaque soir, j’attendais patiemment qu’elle eût fini, et lui demandais de me raconter le sujet qu’elle avait lu. Je l’écoutais avec beaucoup de joie car j’aimais les histoires bibliques. Quant à mes parents, ils ne m’ont jamais parlé de Dieu. Puis un jour, mes parents qui étaient forains, vinrent s’installer définitivement à Genève. Ils m’ont alors laissée environ une année dans un pensionnat. C’est là où commencèrent les problèmes. La personne qui s’occupait de moi prenait un malin plaisir, à me frapper chaque matin. Ce fut un vrai traumatisme. Je n’ai jamais compris cet acharnement. De 9 à 16 ans, pour avoir un peu de tranquillité, mes parents m’envoyaient seule au culte de l’école du dimanche de l’église protestante. C’est ainsi que jusqu’à 26 ans environ, je priais tous les jours le Seigneur, puis de plus en plus épisodiquement, et plus que 2 ou 3 fois l’an, car à la suite de très nombreux événements que je ne pourrais pas tous citer, je me suis fâchée avec Dieu et ne voulais plus voir la bible sur le rayon de ma bibliothèque ; j’ai fini par la jeter mollement. Plusieurs malheurs ont marqué ma vie, je me permets de vous les citer et vous comprendrez d’où le Seigneur m’a tirée et d’où je viens.

1) Enfant, j’ai été régulièrement abusée par un ami de mon père qui venait à la maison, et j’ai dû un jour faire face aux nombreuses questions des juges, à huis clos, au tribunal de police.

2) J’ai eu mon premier enfant à 25 ans. C’était un garçon né à terme, sans aucune anomalie, mais qui avait besoin de recevoir de l’oxygène durant quelques temps. Suite à une grave erreur humaine, le tuyau d’oxygène de mon fils s’est débranché car il bougeait beaucoup, ce qui fait qu’il a manqué d’oxygène un certain laps de temps. On aurait pu réanimer le bébé qui aurait gardé des lésions graves et un handicap profond. L’enfant est ainsi décédé, il avait trois semaines, nous étions à la veille de Noël.

3) Dix-huit mois plus tard, j’attendais ma fille lorsqu’on a retrouvé mon frère, qui était comme mon jumeau et que j’aimais plus que personne, mort de plusieurs coups de couteau dans l’année de ses 24 ans.

4) L’année suivante, mon beau frère s’est tiré trois balles dans le ventre avec son fusil d’assaut en laissant deux petites filles.

5) Seize années très mouvementées et difficiles ont passé et, ne voyant plus la fin du tunnel de mes malheurs, à bout de forces j’ai tenté de m’ôter la vie à trois reprises. La troisième tentative était très grave et m’avait laissée 3 jours dans le coma, mais le Seigneur avait encore des projets pour moi.

6) J’ai aussi vécu deux divorces après avoir été trahie. Puis une troisième et dernière rupture, également pour trahison, avec un homme qui se disait très croyant et pratiquant.

J’ai eu connaissance de l’église de Réveil, en assistant au mariage du fils de mon dernier compagnon, célébré par le pasteur Walter Zanzen. Durant ce service, chaque parole du pasteur me touchait, me parlait et j’avais envie d’en entendre davantage. Le jour précédent le dimanche de septembre 2008 où je suis venue à l’église du Réveil, j’avais entendu comme une voix qui me disait qu’il était urgent que j’aille à l’église. Sans hésiter une seconde, le lendemain, je m’y suis rendue. Je peux dire que, depuis la première fois que j’y suis entrée, ce fut une révélation et une certitude que là se trouvait le chemin que je cherchais depuis si longtemps. La flamme de mon amour pour Jésus m’a envahie, une immense paix s’est installée, mais surtout mon visage, rongé par la tristesse depuis des mois s’est illuminé et habillé d’un sourire permanent. Croyez-moi, du matin au soir, et même la nuit quand je me réveille, je me surprends à sourire. Et, ce qui est important à souligner, moi qui ai versé des rivières de larmes de tristesse remplies de douleurs qui paraissaient insurmontables, je peux l’assurer, plus aucune larme n’est tombée depuis, sauf quelques unes de joie. 

C’est ici que j’ai rencontré Jésus, son amour, son pardon, sa paix et sa libération. Je suis portée par le Seigneur, je ressens un bonheur intense sans aucun précédent, car je ne me rappelle pas avoir ressenti autant de bonheur et de paix, autant de joie, un vrai cadeau de Dieu ! Le changement de ma vie fut radical. Alors, à ce jour, je me demande : comment ai-je pu vivre et passer à côté d’un tel bonheur ? 

Au moment où je m’y attendais le moins, le Seigneur m’a tendu les bras et Il est entré dans mon cœur et dans ma vie. La puissance de sa parole a fait tomber toutes les barrières et les résistances encore existantes. Depuis que mon cœur s’est accroché au wagon du bonheur, que j’ai appelé "foi", et que je suis montée dedans, je n’ai plus qu’un seul désir, celui de rouler éternellement sur les rails du chemin qui mène au Seigneur, car en Lui j’ai trouvé : la joie – le bonheur – l’amour que j’ai cherché toute ma vie – la tendresse – la vérité – la sagesse – le calme – la confiance et bien d’autres choses encore, mais surtout j’ai retrouvé le goût de la vie et j’entre dans une vie nouvelle.

Elisabeth