Toute opportunité d’aider est à saisir

"TouteSi tu en as le moyen, ne refuse pas de faire du bien à celui qui est dans le besoin, ne dis pas à ton prochain : "Va-t’en et reviens plus tard, demain je te donnerai", alors que tu peux le faire tout de suite.
Proverbes 3.27

Tu étais là, assis sur un paquet de chiffons, estropié, avec un gobelet à la main et tous les jours, pendant quelques semaines, j’ai passé devant toi en me murmurant : "Je lui donnerai quelques pièces demain, je ne veux pas qu’il s’habitue, qu’il croie que…". Jour après jour, tu étais là, fidèle ; qui t’amenait ? qui venait te rechercher ? qui te nourrissait ? qui prenait soin de toi ? où dormais-tu ? dormais-tu là, à même le sol ? … je n’ose l’imaginer. Tu me regardais avec bienveillance et je me sentais gênée rien que d’avoir le privilège de marcher. Pourquoi n’ai-je pas osé sortir quelques pièces d’argent pour combler ta faim, ta soif ? Je ne marchais pas seule et j’étais troublée à l’idée qu’il faudrait peut-être me justifier. Puis vint le dernier jour et je m’étais résolue à te donner quelque chose, mais toi, le fidèle, tu n’étais plus là. J’aurais alors souhaité n’avoir jamais croisé ton regard, tu m’aurais simplifier mes pensées, tu m’aurais facilité la vie.

C’était il y a 17 ans, devant l’hôpital de Lomé, et je te demande encore aujourd’hui pardon. Pardon d’avoir eu un cœur si sec et pardon devant Dieu, de cette œuvre de bien que j’ai refusée.

Par un auteur inconnu.