ACT – La Grâce

Don à l’initiative seule de Dieu, la grâce est parfaitement imméritée. Et elle le sera jusqu’au prochain retour de Son Fils, du moins durant cet âge, et ce jusqu’à Sa prochaine venue glorieuse, la Parousie.

Elle est tout d’abord la rencontre de Dieu vers l’homme pécheur et perdu qui ne peut s’en sortir tout seul. La grâce de Dieu, c’est Dieu qui aime l’homme qui ne L’a pas aimé en retour, preuve cinglante par la désobéissance d’Adam et Eve en Eden. Sa grâce comme preuve elle aussi cinglante, c’est Sa décision d’aimer un homme pourtant naturellement non aimable depuis. Créatures certes créées à Son image, mais abimées par leur propre péché, leur faute de ne pas Lui avoir simplement obéi, manquant clairement la cible : celle de Lui démontrer par là leur authentique amour, en retour. L’amour véritable ne se démontre-t-il pas simplement par… l’obéissance ?

La grâce, indépendamment des circonstances fussent-elles des plus dramatiques, c’est Dieu qui choisit d’aimer plutôt que de haïr, de condamner, car « Dieu est amour » (1 Jean 4.8, 16). Elle va même jusqu’à surabonder là où le péché a abondé (Romains 5.20). Ainsi est-elle source du Salut, bien avant la performance des œuvres qui ne sauvent pas premièrement (Ephésiens 2.8). Elle est encore toute suffisante et moteur dans l’épreuve, surtout dans les questions pouvant encore nous tarauder au sein même du Plan de Dieu. Ces questions, elles devraient plutôt nous inviter à rechercher Sa face, encore bien plus, encore bien mieux… Oui, « Sa grâce nous suffit, car Sa puissance s’accomplit dans la faiblesse. Nous nous glorifierons bien plus volontiers de nos faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur nous » proclamerons-nous de concert avec l’apôtre. Oui, Paul nous aide justement bien à ce sujet. Ne fut-il pas lui aussi frappé par une écharde dans sa chair pour le préserver de l’orgueil, ce venin empoisonnant l’homme spirituel à tendance encore trop souvent (!) charnelle, cet orgueil avec son potentiel d’avorter finalement le Plan de Dieu dans ma vie ? (2 Corinthiens 12.9 cf. Romains 7) Si l’apôtre en a fait lui aussi les frais, à combien plus forte raison devons-nous en prendre acte nous aussi, urgemment ! Car Dieu résiste aux orgueilleux, mais Il fait grâce aux humbles reste tant d’actualité ! (1 Pierre 5.5b)

Ensuite, abuser de la grâce surabondante de Dieu manifestée ainsi par le Don suprême de Son Fils bien-aimé livré pourtant pour nous, tout en continuant allègrement et malgré tout à persister et signer pour se prélasser volontairement dans le péché… ne peut que conduire inévitablement à la perdition, au jugement éternel, et en Enfer… (voir Romains chapitre 5 et 6 ; Hébreux 6.6 et 10.29 ; 2 Pierre 2). Se dire, « Bah… qu’importe ce péché, Dieu me pardonnera encore et encore ! N’est-Il pas le Dieu de toutes grâces ? Allez donc ! » fait preuve d’un orgueil et d’une immaturité spirituelle cinglants, baignant dans le plus grave irrespect de la personne de Dieu et de Son œuvre rédemptrice pleinement pourvue par Son Fils bien aimé ayant justement livré Sa vie entièrement pour nous tous. Oui, Christ a pleinement payé comme divine et suprême rançon de Sa vie volontairement donnée à la Croix pour notre péché sous toutes ses formes, ce péché qui nous séparait tant de Dieu. Continuer donc outrageusement de se plaire dans la pratique active du péché, pour le dire ainsi, témoigne du plus profond des mépris envers Son œuvre, Sa personne. Ce n’est alors plus Le craindre du tout ! C’est se moquer de Lui. C’est briser l’Alliance nouvelle par son comportement infidèle, tant indigne du Royaume. C’est retourner à son vomi comme le chien. C’est se vautrer à nouveau dans la fange, comme la truie pourtant lavée. Pire, ô comble des combles des scandales : c’est encore Le recrucifier ! C’est donc risquer fort dangereusement de blasphémer finalement contre le Saint-Esprit ! (Luc 12.10, cf. contexte du chap. 11 et passages parallèles)

Si donc l’amour de Dieu est inconditionnel Sa grâce devient, elle, conditionnelle une fois le Salut reçu, par grâce justement, sans aucun mérite ! (Ephésiens 2.8) Oui, Sa grâce merveilleuse peut être encore scandaleusement abusée au prix du péché préféré pour être entretenu et volontairement pratiqué sans vergogne, lorsqu’un enfant de Dieu s’y engage délibérément ! Bien des drames encore en cours… !

Pleinement coupables, Dieu nous a fait donc gracieusement grâce en payant le prix le plus incommensurablement fort par le Don suprême de Son Fils crucifié à notre place. A nous de faire grâce aussi, inconditionnellement ! Ainsi, la grâce embrasse l’amour inconditionnel de Dieu qui conduit à la repentance et au pardon, pour que nous pardonnions aussi en retour, sans condition (voir 1 Jean 4.17-21 et rappel de Matthieu 6). Il n’y a pas d’autre chemin que celui du plein pardon reçu… pour être pleinement accordé en retour, grâce à la grâce surabondante et toute suffisante de notre Dieu et Père céleste agissant par Son Esprit en nous, en vue des œuvres dignes de Son Royaume démontrées si vivement par l’exemple et le don de Son Fils bien-aimé !


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