La compassion du Christ exprimée dans l’Eglise

Depuis longtemps, elle ne venait plus à l’Eglise, elle préférait rester seule, lire sa Bible seule, prier seule, garder ses distances avec les chrétiens et, bien sûr, elle avait ses bonnes raisons. Elle pensait : on peut très bien prier le Seigneur dans la nature ou chez soi. L’Eglise n’est qu’une organisation humaine, elle a ses défauts, en fait, disait-elle : j’attendais autre chose de la communauté. Puis, le temps passa…

Un jour un problème de santé apparaît, le problème ne se résout pas, le mal persiste et comme cela se produit souvent en pareil cas, on examine son propre cœur, bien des choses sont passées au peigne fin ! Il ne lui faut pas beaucoup de temps pour qu’elle se souvienne de son Eglise d’autrefois. Mais, il y a un problème : elle avait dit du mal et même critiqué l’Eglise qu’elle avait quittée.

Au contact d’une autre personne, elle entendit ces mots : tu devrais aller demander la prière pour toi à l’Eglise. Ensuite, ce fut clair pour elle : d’une manière ou d’une autre, il me faut retourner vers ceux que j’ai quittés. La route à prendre n’est pas simple ! Il va lui falloir du courage, mais retrouver la santé et surtout la paix, cela n’a pas de prix. Donc, sa décision est prise : un dimanche matin, elle est là au milieu de la communauté qui l’accueille. S’approchant du pasteur, elle demande timidement si elle peut solliciter la prière de l’Eglise. Bien sûr, répond-il. Elle ajoute : mais avant, il faut que je décharge mon cœur. Le pasteur lui donne donc le micro. Ce matin, dit-elle, je reviens au milieu de vous, je reviens à mon Eglise, celle que j’ai laissée, celle que j’ai aussi critiquée ; je vous demande pardon, voulez-vous me pardonner ? Silencieuse et émue, l’assemblée était à l’écoute de cette personne qui osait ouvrir son cœur de cette manière. Quelle authenticité ! Quel courage dans la démarche ! Son attitude d’humilité, de repentance et une crainte de Dieu évidente l’ont libérée sur le champ.

Remplie d’amour et de compassion, la communauté se lève pour prier et l’entourer ; les mains sont imposées avec foi et la supplication monte vers Dieu qui entend. Une grande joie, une grande paix descendent sur tous. Quelle victoire, la maladie a été repoussée et surtout les cœurs ont été libérés par le pardon et l’accueil reçus. Comment ne pas penser à ces deux textes :
Esaïe 66.2 : Voici sur qui je porterai mes regards : sur celui qui souffre et qui a l’esprit abattu, sur celui qui craint ma parole.
Jacques 5.16 : Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière fervente du juste a une grande efficace.